Une étoile Michelin pour un bouis-bouis de Singapour
À Singapour, il est maintenant possible de manger dans un restaurant étoilé pour quelques dollars. Le singapourien Chan Hon Meng, spécialiste du poulet à la sauce soja, est le premier cuisinier de rue à avoir reçu une étoile de la part du guide Michelin.
Chez Hong Kong Soya Sauce Chicken Rice & Noodles, les soupes, vermicelles sautés et poulets laqués au soja suspendu coûtent entre 3 et 14 dollars singapouriens. Le boui-boui, installé dans le centre de restauration Chinatown Complex de Singapour, ressemble à un restaurant traditionnel d’un quartier chinois, à part qu’une queue interminable s’y termine et que c’est l’un des deux seuls restaurants « de rue », vendant une cuisine traditionnelle très bon marché, à avoir une étoile au Michelin.
L’atmosphère est typique de ce genre de restaurants de quartier : vaisselle en plastique, chaleur, serveurs acariâtres… Depuis la publication du guide Michelin de Singapour, le 21 juillet, encensant la « diversité de la culture culinaire de Singapour », le restaurant est devenu une attraction. Il ne désemplit pas et clients et touristes doivent attendre plusieurs heures avant de manger quoi que ce soit.
Même avec une étoile, Chan Hon Meng ne change pas ses habitudes. Il commence à cuisiner ses poulets à l’aube, cinq heures avant d’ouvrir son stand. Et la queue commence très tôt elle aussi. Le chef a appris à cuisiner ce poulet avec un chef de Hong Kong. Après de longues années à parfaire sa technique, il a ouvert son échoppe en 2009. Du poulet laqué, du porc fumé, du riz et des nouilles, la carte est très simple et les plats ont l’air particulièrement alléchants. Comme quoi, pas besoin de chercher bien loin pour se faire plaisir 🙂


